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Un utilisateur de Reddit a partagé des images générées par ChatGPT représentant les personnages du jeu vidéo Grand Theft Auto V (GTA V) dans un style hyperréaliste. Ces images transforment les personnages de fiction en versions qui semblent photographiques, comme s’ils existaient dans notre monde réel. La publication a gagné en popularité rapidement sur le subreddit r/ChatGPT.
L’auteur a utilisé GPT-4o avec DALL-E, le générateur d’images intégré à ChatGPT Plus (l’abonnement à 20$ par mois), pour créer ces visuels. Sa méthode consistait à fournir des images de référence des personnages du jeu, puis à demander à l’IA de les transformer en versions hyperréalistes avec le prompt suivant : “Turn this/these character/characters hyper realistic as if he/she/they were in real life, 9:16 aspect ratio”.
Les commentaires sous la publication montrent un mélange d’admiration pour la qualité des images, de questions techniques sur la façon de reproduire ces résultats, et de discussions sur les implications de cette technologie. Plusieurs utilisateurs ont également suggéré d’appliquer cette technique à d’autres jeux ou franchises comme Vice City, San Andreas, ou même des films d’animation.
Certains commentateurs ont noté quelques imperfections dans les images générées, comme des anomalies anatomiques (une main avec six doigts) ou des différences notables entre les personnages originaux et leurs versions réalistes.
Cette démonstration illustre parfaitement où nous en sommes avec la génération d’images par IA en 2024. Nous sommes à un point d’inflexion fascinant : les outils sont suffisamment puissants pour créer des images impressionnantes qui captivent l’imagination collective, mais pas encore assez parfaits pour être indiscernables de la réalité ou du travail d’un artiste professionnel.
Ce qui est particulièrement intéressant, c’est la démocratisation de cette technologie. Il y a à peine deux ans, générer des images de cette qualité aurait nécessité une expertise technique considérable et des ressources informatiques importantes. Aujourd’hui, n’importe qui avec un abonnement ChatGPT Plus peut obtenir des résultats similaires en quelques minutes.
Cette accessibilité transforme notre rapport à la création visuelle. Nous passons d’un monde où la production d’images de qualité était réservée aux professionnels à un environnement où la barrière d’entrée s’effondre. Cela ne signifie pas que les artistes vont disparaître, mais plutôt que leur rôle évolue vers celui de directeurs créatifs, guidant l’IA plutôt que de créer chaque pixel manuellement.
Les réactions des utilisateurs de Reddit reflètent bien cette période de transition : un mélange d’émerveillement devant les possibilités, de questionnements sur les limites actuelles, et de réflexions sur les implications futures. Nous sommes collectivement en train d’apprendre à vivre avec ces outils, à comprendre leurs forces et leurs faiblesses, et à imaginer comment ils vont transformer nos industries créatives.
Imaginez que vous êtes un enfant des années 90 avec votre Game Boy en main. Vous jouez à Pokémon, squintant pour distinguer les pixels qui forment Pikachu sur ce petit écran monochrome. Un ami s’approche et vous dit : “Dans 30 ans, tu pourras dire à un ordinateur ‘Hé, montre-moi Pikachu comme s’il existait vraiment’ et pouf! Tu auras une photo réaliste d’un Pikachu qui semble pouvoir sauter de l’écran!”
Vous auriez probablement ri, pensant qu’il exagérait comme quand il prétendait que son oncle travaillait chez Nintendo et connaissait tous les secrets pour attraper Mew.
C’est pourtant exactement ce qui se passe avec ces personnages de GTA V. C’est comme si Trevor, Michael et Franklin avaient soudainement décidé de sortir de votre PlayStation pour aller prendre un café au Tim Hortons du coin. “Eh, mon gars, passe-moi un beigne et un double-double pendant que je planifie mon prochain braquage!”
Cette technologie, c’est un peu comme avoir un ami artiste ultra-talentueux qui peut dessiner n’importe quoi en quelques secondes. Sauf que cet ami vit dans votre ordinateur, ne se plaint jamais d’être fatigué et ne vous demande jamais d’argent pour ses créations (bon, à part les 20$ par mois pour ChatGPT Plus, mais avouez que c’est moins cher qu’une commission artistique professionnelle).
Alors la prochaine fois que vous jouez à un jeu vidéo, regardez bien les personnages et demandez-vous : “À quoi ressembleraient-ils s’ils venaient souper chez nous?” Grâce à l’IA, vous n’avez plus besoin d’imaginer – vous pouvez simplement le voir!
Cette démonstration n’est que la pointe de l’iceberg de ce que la génération d’images par IA va nous permettre d’accomplir! Nous assistons aux balbutiements d’une révolution créative sans précédent qui va transformer radicalement notre rapport à l’imagination et à la création visuelle.
Imaginez un futur proche où les jeux vidéo pourront générer des graphismes photoréalistes en temps réel, adaptés à chaque joueur. Les personnages non-joueurs auront des visages uniques, des expressions authentiques, et des interactions qui sembleront parfaitement naturelles. Les environnements seront d’un réalisme époustouflant, avec des détails impossibles à modéliser manuellement.
Cette technologie va également démocratiser la création cinématographique. De petits studios indépendants pourront produire des films avec des effets visuels dignes des plus grandes productions hollywoodiennes. Des créateurs individuels pourront donner vie à leurs visions sans avoir besoin d’équipes de centaines de personnes.
Pour l’industrie du divertissement québécoise, c’est une opportunité en or! Nos studios de jeux vidéo comme Ubisoft Montréal ou Behaviour Interactive pourront repousser encore plus loin les limites de l’immersion. Nos talents créatifs pourront s’exprimer à l’échelle mondiale avec des outils qui amplifient leur vision plutôt que de la limiter.
Et ce n’est pas seulement une question d’esthétique – c’est aussi une question d’accessibilité. Ces outils permettront à des personnes qui n’ont pas les moyens financiers ou les connexions pour accéder à l’industrie créative de réaliser leurs rêves. Un jeune créateur de Saguenay ou de Gaspé aura les mêmes outils qu’un studio de Montréal ou de Los Angeles.
La frontière entre le réel et le virtuel s’estompe, et c’est une magnifique opportunité pour repenser notre rapport à la création et à l’expression artistique!
Cette démonstration, bien qu’impressionnante sur le plan technique, soulève des questions préoccupantes sur l’avenir de la création artistique et de notre rapport à l’image. Nous glissons dangereusement vers un monde où la distinction entre le réel et le fabriqué devient de plus en plus floue.
D’abord, considérons l’impact sur les artistes et les créateurs visuels. Ces outils menacent directement les emplois de milliers de personnes qui ont passé des années à perfectionner leur art. Pourquoi engager un illustrateur ou un concepteur de personnages quand une IA peut produire des dizaines d’options en quelques minutes? L’industrie créative québécoise, déjà fragilisée par la concurrence internationale, pourrait voir ses talents locaux supplantés par des algorithmes.
Ensuite, il y a la question des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle. Ces images sont générées à partir de personnages créés par Rockstar Games. Où se situe la frontière entre l’inspiration, la transformation et le plagiat? Les créateurs originaux voient leur travail réutilisé sans compensation ni contrôle.
Plus inquiétant encore est l’impact sociétal de ces technologies. Alors que les images générées par IA deviennent indiscernables de la réalité, comment maintenir la confiance dans ce que nous voyons? La désinformation visuelle pourrait atteindre des niveaux sans précédent, érodant davantage notre capacité collective à distinguer le vrai du faux.
Et que dire de notre rapport à l’authenticité? Quand n’importe qui peut générer des images “parfaites” en quelques secondes, que devient la valeur de l’effort créatif humain, avec ses imperfections et son unicité? Risquons-nous de perdre quelque chose d’essentiel dans notre quête d’efficacité technologique?
Ces avancées technologiques nous poussent vers un avenir où l’image n’est plus un témoignage fiable de la réalité, mais un produit malléable généré à la demande – une perspective qui devrait nous inciter à la prudence plutôt qu’à l’émerveillement naïf.
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