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Une vidéo virale montre des célébrités comme Leonardo DiCaprio, Hugh Jackman et Jenna Ortega (en double) participant à un tour de magie avec des gobelets. En réalité, il s’agit d’une démonstration de “deepfake”, une technologie qui permet de remplacer numériquement les visages dans une vidéo. La vidéo utilise des acteurs réels dont les visages ont été modifiés par intelligence artificielle, et non pas une génération complète par IA comme Sora.
Les deepfakes utilisent des réseaux de neurones pour analyser et reproduire les expressions faciales. La qualité est impressionnante mais des détails trahissent encore la manipulation : regards légèrement décalés, expressions parfois peu naturelles, et quelques imperfections dans le suivi des mouvements.
Cette technologie représente une évolution naturelle de nos capacités de création et de manipulation d’images. Comme la photographie retouchée avant elle, elle soulève des questions légitimes sur l’authenticité du contenu médiatique, sans pour autant représenter une menace existentielle.
La société devra s’adapter en développant de nouveaux réflexes critiques et des outils de vérification. Les créateurs de contenu devront probablement adopter des pratiques de transparence, comme signaler clairement l’utilisation de deepfakes dans leurs productions.
Imaginez que vous êtes au Stade Olympique pour voir les Alouettes. Soudain, vous remarquez que Maurice Richard fait une apparition sur le jumbotron pour encourager l’équipe. Impossible? Pas avec les deepfakes! C’est comme avoir une machine à voyager dans le temps qui permet de faire interagir des personnalités d’époques différentes.
C’est un peu comme les hologrammes de Star Wars, mais version 2024 : on peut faire apparaître n’importe qui, n’importe où, mais avec quelques petits bugs qui nous rappellent que ce n’est pas tout à fait la réalité.
Cette technologie ouvre des possibilités créatives extraordinaires! Imaginez pouvoir créer des films historiques avec les vrais visages des personnages, ou permettre à des acteurs de jouer leur propre rôle plus jeune. Pour le Québec, ça pourrait signifier la capacité de produire du contenu de classe mondiale à moindre coût.
Les applications éducatives sont fascinantes : cours d’histoire animés par des figures historiques, formations professionnelles personnalisées, ou encore préservation du patrimoine culturel vivant. C’est une démocratisation de la création visuelle qui pourrait enrichir notre paysage culturel.
La prolifération des deepfakes menace l’intégrité de notre espace informationnel. Comment faire confiance aux médias quand n’importe quelle vidéo peut être falsifiée? Les implications pour la désinformation sont inquiétantes, particulièrement dans un contexte électoral ou journalistique.
Plus préoccupant encore, cette technologie pourrait être utilisée pour créer de fausses preuves vidéo, compromettre la réputation de personnes innocentes, ou manipuler l’opinion publique. Sans encadrement légal strict, nous risquons de perdre toute notion de vérité visuelle dans notre société numérique.
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