🚹 Zuckerberg annonce que Meta dĂ©veloppe une superintelligence personnelle pour tous avec des signes d auto-amĂ©lioration dans leurs modĂšles IA. RĂ©volution technologique ou coup marketing aprĂšs l Ă©chec du mĂ©taverse? đŸ€” #IA #Meta #Technologie

Article en référence: https://v.redd.it/9njdgov4ccdf1

Récapitulatif factuel

Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a rĂ©cemment publiĂ© une vidĂ©o affirmant que son entreprise commence Ă  observer des “signes prĂ©coces d’auto-amĂ©lioration” dans leurs modĂšles d’intelligence artificielle. Il dĂ©clare que la mission de Meta est de “livrer une superintelligence personnelle Ă  tous dans le monde”.

Pour comprendre cette dĂ©claration, il faut saisir quelques concepts clĂ©s. L’auto-amĂ©lioration en IA fait rĂ©fĂ©rence Ă  la capacitĂ© d’un systĂšme d’intelligence artificielle Ă  modifier et amĂ©liorer son propre code ou ses algorithmes sans intervention humaine. La superintelligence dĂ©signe une forme d’intelligence artificielle qui surpasserait l’intelligence humaine dans tous les domaines - crĂ©ativitĂ©, rĂ©solution de problĂšmes, intelligence sociale.

Cette annonce s’inscrit dans un contexte oĂč Meta investit massivement dans l’IA, avec des dĂ©penses prĂ©vues d’environ 1000 milliards de dollars. L’entreprise dĂ©veloppe actuellement sa sĂ©rie de modĂšles Llama, qui sont des grands modĂšles de langage (LLM) similaires Ă  ChatGPT.

La communautĂ© Reddit du subreddit r/singularity - un forum dĂ©diĂ© aux discussions sur l’intelligence artificielle gĂ©nĂ©rale et la singularitĂ© technologique - a rĂ©agi avec un mĂ©lange de scepticisme et de prĂ©occupation. Beaucoup questionnent la crĂ©dibilitĂ© de Zuckerberg, rappelant ses promesses passĂ©es concernant le mĂ©taverse qui n’ont pas abouti aux rĂ©sultats escomptĂ©s.

Point de vue neutre

L’annonce de Zuckerberg soulĂšve des questions importantes sur la nature des progrĂšs actuels en intelligence artificielle. D’un cĂŽtĂ©, les gĂ©ants technologiques sont effectivement en compĂ©tition fĂ©roce pour dĂ©velopper des systĂšmes d’IA toujours plus performants, et les investissements colossaux tĂ©moignent de l’importance stratĂ©gique de ce secteur.

Cependant, il existe un fossĂ© considĂ©rable entre les capacitĂ©s actuelles des modĂšles d’IA et une vĂ©ritable superintelligence. Les systĂšmes actuels, bien qu’impressionnants, demeurent des outils sophistiquĂ©s de traitement de texte et de reconnaissance de motifs. Ils ne possĂšdent pas de conscience, de comprĂ©hension rĂ©elle ou de capacitĂ© d’innovation authentique.

La notion d’auto-amĂ©lioration est particuliĂšrement dĂ©licate. Bien que les modĂšles puissent ĂȘtre entraĂźnĂ©s pour optimiser certains aspects de leur performance, cela reste trĂšs diffĂ©rent d’une vĂ©ritable capacitĂ© d’auto-modification autonome. Les chercheurs sĂ©rieux en IA estiment gĂ©nĂ©ralement que nous sommes encore Ă  des annĂ©es, voire des dĂ©cennies, d’une intelligence artificielle gĂ©nĂ©rale.

Il est probable que Zuckerberg utilise un langage marketing pour maintenir l’intĂ©rĂȘt des investisseurs et du public, tout en poursuivant des recherches lĂ©gitimes mais plus modestes que ses dĂ©clarations ne le suggĂšrent. La rĂ©alitĂ© se situe vraisemblablement entre les promesses grandioses et le scepticisme total.

Exemple

Imaginez que vous enseignez Ă  votre enfant de 10 ans Ă  faire du vĂ©lo. Au dĂ©but, il a besoin de petites roues stabilisatrices, puis vous tenez la selle, et finalement il pĂ©dale seul sur quelques mĂštres. ExcitĂ© par ce progrĂšs, votre enfant vous annonce : “Papa, maman, je vais maintenant apprendre Ă  piloter un avion de chasse !”

C’est un peu ce qui se passe avec l’annonce de Zuckerberg. Nos “enfants IA” ont appris Ă  reconnaĂźtre des images, Ă  gĂ©nĂ©rer du texte cohĂ©rent et mĂȘme Ă  coder des programmes simples. Mais de lĂ  Ă  prĂ©tendre qu’ils vont bientĂŽt devenir des gĂ©nies capables de s’amĂ©liorer eux-mĂȘmes
 c’est comme passer du tricycle au cockpit d’un F-18.

Et puis, il y a cette promesse de “superintelligence pour tous”. C’est comme si le propriĂ©taire d’une chaĂźne de restaurants fast-food annonçait : “Nous allons donner un chef Ă©toilĂ© Michelin personnel Ă  chaque famille du monde !” Techniquement, ça sonne gĂ©nĂ©reux, mais concrĂštement, on se demande quel sera le prix du “menu”, et si ce chef ne va pas plutĂŽt essayer de nous vendre des frites Ă  longueur de journĂ©e.

Point de vue optimiste

Cette annonce pourrait marquer un tournant historique dans l’évolution de l’humanitĂ© ! Si Meta parvient rĂ©ellement Ă  dĂ©velopper une superintelligence accessible Ă  tous, nous pourrions assister Ă  une dĂ©mocratisation sans prĂ©cĂ©dent du savoir et des capacitĂ©s cognitives.

Imaginez un monde oĂč chaque personne dispose d’un assistant personnel dotĂ© d’une intelligence surhumaine. Les Ă©tudiants pourraient avoir accĂšs Ă  un tuteur parfait, les entrepreneurs Ă  un conseiller stratĂ©gique infaillible, les chercheurs Ă  un collaborateur capable de faire des connexions que l’esprit humain ne pourrait jamais concevoir. Les inĂ©galitĂ©s Ă©ducatives pourraient s’estomper, l’innovation pourrait exploser, et nous pourrions rĂ©soudre des dĂ©fis planĂ©taires comme le changement climatique ou les maladies.

L’auto-amĂ©lioration des modĂšles d’IA pourrait dĂ©clencher une spirale positive d’innovation accĂ©lĂ©rĂ©e. Chaque gĂ©nĂ©ration d’IA crĂ©erait une version encore plus performante, compressant des siĂšcles de progrĂšs en quelques annĂ©es. Nous pourrions voir naĂźtre des solutions Ă  des problĂšmes que nous n’avons mĂȘme pas encore identifiĂ©s.

Meta, avec ses ressources colossales et son approche open-source avec Llama, pourrait effectivement ĂȘtre l’entreprise capable de concrĂ©tiser cette vision. Contrairement Ă  d’autres acteurs qui gardent leurs modĂšles fermĂ©s, Meta semble vouloir partager ses avancĂ©es avec la communautĂ© mondiale. C’est exactement le type d’approche collaborative dont nous avons besoin pour faire de l’IA un bien commun plutĂŽt qu’un privilĂšge rĂ©servĂ© Ă  quelques-uns.

Point de vue pessimiste

Cette annonce soulĂšve des inquiĂ©tudes majeures qui devraient nous faire rĂ©flĂ©chir avant de cĂ©lĂ©brer. D’abord, la crĂ©dibilitĂ© de Zuckerberg est sĂ©rieusement entamĂ©e aprĂšs l’échec retentissant du mĂ©taverse, sur lequel il avait fait des promesses similaires. Pourquoi devrions-nous croire qu’il maĂźtrise mieux l’IA que la rĂ©alitĂ© virtuelle ?

Plus troublant encore, l’idĂ©e qu’une entreprise privĂ©e contrĂŽle une superintelligence est profondĂ©ment problĂ©matique. Meta a dĂ©jĂ  dĂ©montrĂ© sa capacitĂ© Ă  manipuler l’information et Ă  influencer les comportements avec Facebook et Instagram. Imaginez maintenant cette mĂȘme entreprise avec un outil d’influence infiniment plus puissant. La “superintelligence personnelle” pourrait rapidement devenir un systĂšme de surveillance et de manipulation comportementale sans prĂ©cĂ©dent.

L’auto-amĂ©lioration des systĂšmes d’IA prĂ©sente des risques existentiels. Si un systĂšme devient capable de se modifier de maniĂšre autonome, il pourrait rapidement Ă©chapper Ă  tout contrĂŽle humain. Les ingĂ©nieurs de Meta ne pourraient plus comprendre ni prĂ©dire le comportement de leurs propres crĂ©ations. C’est comme construire une centrale nuclĂ©aire sans bouton d’arrĂȘt d’urgence.

Enfin, cette course effrĂ©nĂ©e vers la superintelligence ignore complĂštement les questions de sĂ©curitĂ© et d’éthique. Aucune mention n’est faite des garde-fous, des protocoles de sĂ©curitĂ© ou des mĂ©canismes de contrĂŽle dĂ©mocratique. Nous fonçons tĂȘte baissĂ©e vers un avenir oĂč quelques milliardaires de la Silicon Valley dĂ©termineront le destin de l’humanitĂ©, sans consultation ni supervision publique.

Redirection en cours...

Si vous n'ĂȘtes pas redirigĂ© automatiquement, 👉 cliquez ici 👈