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Récapitulatif factuel

DeepSeek, une entreprise chinoise relativement méconnue, vient de marquer l’histoire de l’IA en surpassant OpenAI dans ce qu’on appelle “l’examen final de l’humanité” (Humanity’s Last Exam). Ce test rigoureux comprend 3000 questions complexes issues de publications scientifiques évaluées par des pairs, couvrant diverses disciplines académiques.

Le modèle DeepSeek-R1 a obtenu un score de 9.4% sur les questions textuelles, dépassant le modèle O1 d’OpenAI qui a atteint 8.9%. Pour mettre ces chiffres en perspective, même les meilleurs modèles actuels peinent à atteindre 10% sur ce benchmark particulièrement exigeant.

Ce qui rend cette réussite encore plus remarquable, c’est que DeepSeek a accompli cela sans avoir accès aux dernières puces NVIDIA H100, utilisant plutôt des H800, moins performantes. De plus, leur modèle utilise une approche de distillation qui permet d’obtenir des performances supérieures avec moins de paramètres.

Point de vue neutre

Cette avancée illustre parfaitement l’état actuel de la course à l’IA : nous assistons à une démocratisation progressive de la technologie, où des acteurs moins connus peuvent rivaliser avec les géants établis. Cependant, il est important de noter que tous ces modèles restent très loin d’une compréhension véritablement “humaine” des problèmes complexes.

La compétition stimule l’innovation, mais elle révèle aussi les limites actuelles de nos systèmes d’IA. Un score de 9.4% signifie que le modèle échoue encore sur plus de 90% des questions, suggérant qu’il reste un long chemin à parcourir avant d’atteindre une véritable intelligence artificielle générale.

Exemple

Imaginez une compétition de natation où tous les participants doivent traverser l’océan Pacifique. Le meilleur nageur a réussi à parcourir 94 kilomètres, tandis que son plus proche concurrent en a fait 89. C’est impressionnant par rapport aux autres qui n’ont fait que quelques kilomètres, mais quand on considère que l’océan Pacifique fait environ 20,000 kilomètres de large, on réalise que nous en sommes encore aux balbutiements.

La vraie victoire ici n’est pas tant dans la distance parcourue que dans la démonstration qu’une équipe plus modeste, avec moins de ressources, peut nager aussi loin que les champions en titre.

Point de vue optimiste

Cette percée démontre que l’innovation en IA n’est pas l’apanage exclusif des géants technologiques! C’est une excellente nouvelle pour l’écosystème global de l’IA, prouvant que des équipes plus petites peuvent repousser les frontières de ce qui est possible.

La démocratisation de l’IA s’accélère, et nous pourrions bientôt voir émerger une nouvelle vague d’innovations venant d’acteurs inattendus. Cette compétition saine pousse tout le monde à s’améliorer, et les bénéficiaires ultimes seront les utilisateurs qui auront accès à des technologies toujours plus performantes.

Point de vue pessimiste

Bien que techniquement impressionnant, ce résultat soulève des questions préoccupantes. La course effrénée au développement de l’IA pousse les entreprises à une compétition acharnée, parfois au détriment de la sécurité et de l’éthique.

De plus, la montée en puissance d’acteurs moins connus, potentiellement moins redevables envers le public, pourrait accélérer le développement d’IA puissantes sans les garde-fous nécessaires. La fragmentation du développement de l’IA entre différents acteurs pourrait aussi compliquer la mise en place de standards de sécurité uniformes.