Souvenez-vous d ASIMO? Ce robot de Honda qui montait les escaliers nous émerveillait en 2000. Aujourd hui, il semble presque préhistorique face aux robots humanoïdes actuels. Cette évolution technologique fulgurante nous montre à quel point notre perception du futuriste est éphémère. #Robotique #Nostalgie

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Récapitulatif factuel

Le post Reddit évoque une nostalgie technologique en comparant le robot ASIMO de Honda, lancé au début des années 2000, avec les robots humanoïdes actuels. ASIMO (Advanced Step in Innovative Mobility) était considéré comme révolutionnaire à son époque, capable notamment de monter des escaliers, ce qui impressionnait fortement le public lors des démonstrations technologiques.

Développé par Honda, ASIMO représentait une avancée significative dans la robotique bipède. Mesurant 130 cm et pesant 54 kg, ce robot était capable de marcher à 2,7 km/h et d’effectuer des mouvements complexes grâce à sa technologie de “point de moment zéro” (Zero Moment Point ou ZMP) qui lui permettait de maintenir son équilibre.

Aujourd’hui, le nom ASIMO a été réutilisé par Honda pour désigner son système d’exploitation pour véhicules, marquant ainsi la fin d’une ère pour ce robot emblématique dont la production a cessé en 2018. La comparaison avec les robots actuels, plus avancés et plus réalistes, souligne l’évolution rapide de la technologie robotique en seulement deux décennies.

Les commentaires du post reflètent également une réflexion sur l’évolution technologique du Japon, autrefois perçu comme à l’avant-garde mais qui, selon certains, aurait stagné tandis que la Chine prenait le relais dans le développement de technologies futuristes, des robots à l’IA en passant par les mégapoles cyberpunk.

Point de vue neutre

L’évolution de la robotique entre ASIMO et les modèles actuels illustre parfaitement le cycle d’innovation technologique que nous vivons. Ce qui nous semblait révolutionnaire il y a 20 ans paraît aujourd’hui rudimentaire, mais constitue néanmoins un maillon essentiel dans la chaîne du progrès.

Cette progression n’est ni aussi fulgurante que les optimistes le prétendent, ni aussi décevante que les pessimistes le suggèrent. Elle suit plutôt une courbe d’apprentissage naturelle où chaque génération de robots s’appuie sur les leçons des précédentes. ASIMO, avec ses mouvements programmés et ses capacités limitées, a posé les fondations sur lesquelles les robots actuels ont pu se développer.

La nostalgie technologique exprimée dans ce post est révélatrice de notre rapport au progrès. Nous sommes constamment tiraillés entre l’émerveillement pour les nouvelles technologies et une certaine mélancolie pour celles qui nous ont fait rêver dans notre jeunesse. Cette tension reflète notre adaptation continue à un monde où le rythme d’innovation s’accélère.

Quant au débat sur la stagnation technologique du Japon face à l’essor de la Chine, il mérite d’être nuancé. Si le Japon n’occupe plus la place dominante qu’il avait dans les années 80-90, il reste un acteur majeur de l’innovation, ayant simplement adopté une approche différente, plus axée sur la qualité et la fiabilité que sur la disruption à tout prix.

Exemple

Imaginez que vous êtes en 2003 et que vous venez d’acquérir le tout dernier téléphone Nokia 3310. Vous êtes absolument convaincu d’avoir entre les mains le summum de la technologie mobile. Vous pouvez envoyer des SMS, jouer à Snake, et même personnaliser votre sonnerie! Vous montrez fièrement votre appareil à votre neveu de 5 ans qui est impressionné par cette merveille technologique.

Faisons maintenant un bond dans le temps jusqu’en 2023. Ce même neveu, maintenant âgé de 25 ans, vous montre son dernier iPhone capable de reconnaissance faciale, de paiement sans contact, et doté d’une intelligence artificielle qui peut générer des images à partir de simples descriptions textuelles. Vous regardez alors votre vieux Nokia 3310 (que vous gardez par nostalgie dans un tiroir) et vous vous dites : “Comment ai-je pu trouver ça impressionnant?”

C’est exactement ce qui se passe avec ASIMO. Ce robot qui nous faisait dire “Wow!” en 2000 nous fait maintenant dire “Ah oui, c’était mignon”. Comme si on comparait une Citroën 2CV à une Tesla Model S. Les deux sont des voitures, mais l’une appartient clairement à une autre époque.

Et pourtant, sans la 2CV, aurions-nous eu la Tesla? Sans ASIMO qui montait maladroitement des escaliers, aurions-nous aujourd’hui des robots capables de faire des backflips? C’est un peu comme si nos grands-parents s’émerveillaient devant leur première télévision noir et blanc, tandis que nous bâillons devant nos écrans 8K HDR. L’émerveillement est relatif à l’époque, mais le progrès, lui, est bien réel!

Point de vue optimiste

L’évolution d’ASIMO aux robots humanoïdes actuels illustre parfaitement la trajectoire exponentielle de l’innovation technologique! Ce qui nous semblait révolutionnaire il y a deux décennies n’était en réalité que le premier pas d’un marathon technologique qui s’accélère chaque jour.

Les limitations d’ASIMO n’étaient pas des échecs, mais des défis qui ont stimulé toute une génération d’ingénieurs et de chercheurs. Aujourd’hui, nous récoltons les fruits de ces efforts pionniers avec des robots comme Atlas de Boston Dynamics qui peuvent courir, sauter et effectuer des mouvements acrobatiques qu’on croyait impossibles il y a encore quelques années.

Cette progression fulgurante nous permet d’entrevoir un avenir où les robots humanoïdes deviendront des assistants quotidiens, révolutionnant notre façon de vivre et de travailler. Imaginez des robots d’assistance pour les personnes âgées ou à mobilité réduite, des compagnons pour combattre la solitude, ou des travailleurs pour les tâches dangereuses ou répétitives.

L’intelligence artificielle moderne, couplée à ces corps mécaniques de plus en plus sophistiqués, ouvre des possibilités infinies. Si nous avons fait tant de progrès en seulement 20 ans, imaginez où nous serons dans 20 ans de plus! La robotique humanoïde pourrait bien être à l’aube de son âge d’or, transformant notre société aussi profondément que l’ont fait l’électricité ou internet.

Quant au prétendu déclin technologique du Japon, il s’t plutôt d’une diversification mondiale de l’innovation. La concurrence accrue de pays comme la Chine ne fait que stimuler davantage la créativité et l’innovation à l’échelle planétaire, accélérant encore notre marche vers un futur où l’homme et la machine coexisteront harmonieusement.

Point de vue pessimiste

La comparaison entre ASIMO et les robots actuels révèle une réalité troublante : malgré deux décennies de développement et des milliards investis, nous sommes encore loin des robots autonomes et polyvalents promis par la science-fiction.

ASIMO était essentiellement une marionnette technologique sophistiquée, largement téléopérée et programmée pour exécuter des séquences prédéfinies. Les robots d’aujourd’hui, malgré leur apparence plus impressionnante, souffrent souvent des mêmes limitations fondamentales. Comme le soulignent certains commentaires du post, même les robots d’Elon Musk sont en grande partie téléopérés lors des démonstrations publiques.

Cette stagnation relative reflète un problème plus large dans notre société technologique : nous privilégions l’apparence du progrès plutôt que le progrès lui-même. Nous sommes fascinés par des robots qui ressemblent à des humains, mais qui ne peuvent accomplir qu’une fraction de ce qu’un enfant de trois ans fait naturellement.

Le déclin technologique du Japon mentionné dans les commentaires est particulièrement inquiétant. Autrefois leader incontesté de l’innovation, le pays semble maintenant figé dans le temps, symbole d’une possible stagnation technologique globale. Si même les sociétés les plus avancées technologiquement peuvent régresser, qu’en sera-t-il de notre prétendue marche vers le progrès?

De plus, la fascination pour les robots “waifus” et autres fantasmes robotiques mentionnés dans les commentaires révèle un aspect troublant de notre relation à la technologie : nous cherchons souvent à créer des substituts technologiques à des relations humaines authentiques, au risque d’appauvrir encore davantage notre tissu social déjà fragilisé par la numérisation de nos vies.

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