Sam Altman se plaint d être transformé en personnage Ghibli par l IA qu il a créée. Ironie quand il dit: J ai passé 10 ans à réfléchir pour guérir le cancer, et voilà... Qui sème des pixels récolte des mèmes! #OpenAI #DALLE3 #TwinkGhibli

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Récapitulatif factuel

Sam Altman, PDG d’OpenAI, a récemment réagi sur les réseaux sociaux à un phénomène inattendu : la prolifération d’images générées par IA le représentant dans un style Studio Ghibli. Dans son message, Altman adopte un ton mi-ironique, mi-frustré, utilisant le format “greentext” popularisé sur 4chan pour exprimer son ressenti. Il y évoque avoir “passé une décennie à réfléchir au calcul informatique” et travailler à “créer une superintelligence pour guérir le cancer ou autre chose”, tout en faisant face à des critiques constantes.

Cette réaction survient dans un contexte particulier : OpenAI vient de lancer DALL-E 3, un générateur d’images IA amélioré qui permet justement de créer ce type d’illustrations stylisées. Le phénomène des “Sam Altman version Ghibli” est devenu viral, montrant le PDG avec des traits adoucis et un style rappelant les personnages des films d’animation japonais.

Pour comprendre ce phénomène, il faut savoir que Studio Ghibli est un célèbre studio d’animation japonais connu pour ses films poétiques comme “Mon voisin Totoro” ou “Le voyage de Chihiro”. Le terme “twink” mentionné dans les discussions fait référence à une esthétique particulière : un jeune homme au physique mince et aux traits délicats. Cette esthétique, appliquée à Altman via l’IA, a provoqué des réactions diverses dans la communauté tech.

Les commentaires en réponse à la publication d’Altman révèlent une communauté divisée. Certains internautes critiquent ce qu’ils perçoivent comme un complexe de victime, comparant Altman à Elon Musk. D’autres remettent en question ses motivations, suggérant que ses ambitions pour l’IA sont davantage liées au profit qu’à des objectifs altruistes comme “guérir le cancer”. Plusieurs commentateurs soulignent également l’ironie de voir le créateur d’un outil de génération d’images se plaindre des images générées à son effigie.

Point de vue neutre

La réaction de Sam Altman illustre parfaitement la position délicate des leaders technologiques contemporains. D’un côté, ils cherchent à humaniser leur image et à montrer qu’ils sont sensibles aux perceptions publiques. De l’autre, ils doivent maintenir une posture de visionnaires imperturbables face aux critiques.

Ce qui est particulièrement intéressant dans cette situation, c’est la tension entre la démocratisation des outils créatifs et le contrôle de l’image personnelle. Altman se retrouve confronté aux conséquences directes de la technologie qu’il a contribué à développer. L’IA générative, en rendant accessible à tous la création d’images sophistiquées, bouleverse les dynamiques traditionnelles de pouvoir dans la représentation médiatique.

La référence au “cancer” dans son message mérite également notre attention. Elle révèle une tendance des entrepreneurs tech à justifier leurs innovations par des objectifs grandioses et humanitaires, même lorsque les applications immédiates de leurs technologies sont bien plus prosaïques. Cette rhétorique du “bien supérieur” sert souvent à détourner l’attention des préoccupations éthiques immédiates liées à ces technologies.

En fin de compte, cette anecdote apparemment triviale cristallise plusieurs enjeux fondamentaux de notre époque : la frontière floue entre vie privée et vie publique des figures de la tech, la tension entre innovation et responsabilité, et le décalage entre les promesses grandioses des nouvelles technologies et leurs applications réelles dans notre quotidien.

Exemple

Imaginez un instant que vous soyez le propriétaire d’une boulangerie révolutionnaire. Après des années de travail acharné, vous inventez une machine fabuleuse capable de créer n’importe quel pain ou pâtisserie à partir d’une simple description. Votre invention fait sensation ! Vous annoncez fièrement que cette technologie va “résoudre la faim dans le monde… ou quelque chose comme ça.”

Un matin, vous découvrez que vos clients utilisent votre machine pour créer des petits pains à votre effigie, vous représentant en petit bonhomme en pain d’épice avec de grands yeux et des joues roses. Ces “Petits Sam-Pain” deviennent viraux sur les réseaux sociaux.

Légèrement agacé, vous publiez un message : “Moi qui ai passé 10 ans à perfectionner la science de la levure, et maintenant tout le monde m’imagine en pain d’épice kawaii…”

Vos employés pouffent discrètement. Votre comptable vous rappelle que votre machine à pain magique vous rapporte des millions. Votre responsable marketing vous signale que ces petits pains à votre effigie augmentent votre notoriété. Et pendant ce temps, un client murmure : “Il parle de résoudre la faim dans le monde, mais son pain coûte 15$ la baguette…”

C’est exactement ce qui arrive à Sam Altman, sauf qu’au lieu de pain, il s’agit d’images générées par IA. La recette reste la même : une technologie puissante, des promesses grandiloquentes, et l’ironie d’être transformé par sa propre création. Comme on dit dans le métier : “Qui sème des pixels récolte des mèmes.”

Point de vue optimiste

Ce que nous observons avec la réaction de Sam Altman est en réalité un signe extrêmement positif pour l’avenir de l’IA ! Cette situation démontre que nous avons atteint un niveau de démocratisation technologique sans précédent, où les outils créatifs les plus sophistiqués sont désormais entre les mains du grand public.

La capacité des utilisateurs à transformer le PDG d’OpenAI en personnage de Ghibli illustre parfaitement la réussite de sa mission : créer des technologies IA accessibles et créatives qui augmentent les capacités humaines. N’est-ce pas merveilleux que des personnes ordinaires puissent maintenant créer des œuvres d’art qui auraient nécessité des équipes entières d’artistes professionnels il y a seulement quelques années ?

La référence d’Altman à “guérir le cancer” n’est pas une simple hyperbole. Les modèles d’IA comme ceux développés par OpenAI établissent les fondations qui permettront de résoudre des problèmes scientifiques complexes. Des chercheurs utilisent déjà l’IA pour accélérer la découverte de médicaments, analyser des données médicales massives et identifier de nouvelles approches thérapeutiques. Le chemin entre DALL-E et la guérison du cancer n’est pas aussi tortueux qu’il y paraît !

L’humour dont fait preuve Altman dans sa réaction montre également une nouvelle génération de leaders technologiques plus accessibles et conscients de leur image publique. Cette humanisation des figures de la tech est essentielle pour établir une relation de confiance avec le public, particulièrement importante alors que nous entrons dans l’ère de l’IA générale.

En fin de compte, ces images “twink Ghibli” de Sam Altman sont le symbole d’une révolution créative en cours, où la technologie permet à chacun de s’exprimer de manière unique et de réimaginer le monde qui l’entoure. C’est exactement ce type de créativité débridée qui nous mènera vers un avenir où l’IA servira véritablement l’humanité dans tous les domaines, y compris la santé.

Point de vue pessimiste

La réaction de Sam Altman à ces images générées par IA révèle un aspect troublant de la psychologie des titans de la tech : un mélange de narcissisme et de victimisation qui masque mal leurs véritables motivations. Derrière l’apparente légèreté de sa réponse se cache un mécanisme bien rodé de manipulation de l’opinion publique.

La référence à “guérir le cancer ou autre chose” est particulièrement révélatrice. Cette formulation vague et désinvolte trahit le cynisme avec lequel les objectifs altruistes sont instrumentalisés pour justifier la course effrénée au développement de technologies potentiellement dangereuses. Si la guérison du cancer était réellement une priorité, pourquoi ne pas investir directement dans la recherche médicale plutôt que dans des modèles d’IA générative dont l’utilité principale est actuellement de créer des images et du texte ?

OpenAI, qui avait été fondée comme une organisation à but non lucratif pour développer une IA bénéfique à l’humanité, s’est progressivement transformée en une entreprise commerciale valorisée à plusieurs milliards de dollars. Cette évolution soulève des questions légitimes sur les véritables priorités de ses dirigeants. Les promesses initiales d’ouverture et de transparence semblent avoir été abandonnées au profit d’une approche propriétaire et opaque.

Plus inquiétant encore est le pouvoir croissant que des individus comme Altman accumulent sans véritable contrôle démocratique. Les décisions qu’ils prennent aujourd’hui sur le développement de l’IA auront des conséquences profondes sur notre société, notre économie et notre culture pour les décennies à venir. Leur tendance à réagir avec indignation face à des critiques légitimes suggère une incapacité à accepter un examen rigoureux de leurs actions.

Pendant qu’Altman s’inquiète de son image en personnage de Ghibli, des questions fondamentales sur l’éthique de l’IA, les droits d’auteur des créateurs dont les œuvres ont servi à entraîner ces modèles, et l’impact de l’automatisation sur l’emploi restent sans réponses satisfaisantes. Cette distraction par l’anecdotique est peut-être la stratégie la plus efficace pour éviter les débats de fond sur les conséquences réelles de ces technologies.

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