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Une nouvelle vague d’applications d’intelligence artificielle fait son apparition sur les réseaux sociaux, permettant aux utilisateurs de générer des vidéos de baisers avec n’importe quelle personne à partir de simples photos. Ces applications utilisent des technologies de deepfake, qui manipulent ou génèrent des contenus médias réalistes grâce à l’intelligence artificielle. Les publicités pour ces services promettent même des fonctionnalités “plus avancées”, sous-entendant des contenus potentiellement explicites.
Le fonctionnement est simple : l’utilisateur télécharge deux photos - la sienne et celle de la personne désirée - et l’IA génère une vidéo réaliste les montrant en train de s’embrasser. Ces services sont généralement payants, avec des abonnements hebdomadaires autour de 8$.
Cette technologie représente un nouveau chapitre dans notre relation avec le numérique et l’intimité. Alors que certains y voient un simple divertissement, d’autres s’inquiètent des implications éthiques. La réalité se situe probablement entre les deux : ces outils ne vont ni détruire le tissu social, ni révolutionner nos relations interpersonnelles.
La vraie question n’est pas tant la technologie elle-même, mais notre maturité collective à l’utiliser. Comme pour toute innovation, c’est notre cadre légal et nos normes sociales qui détermineront son impact réel sur la société.
Imaginez un instant que vous ayez une machine à voyager dans le temps et que vous expliquiez à votre grand-père adolescent qu’en 2024, les gens utilisent des ordinateurs pour créer des vidéos où ils embrassent leur coup de cœur. Sa réaction serait probablement similaire à celle qu’aurait eu quelqu’un des années 1900 en apprenant l’existence des “téléphones intelligents” : un mélange d’incrédulité et de fascination.
C’est un peu comme si on donnait un crayon magique à un enfant : il peut dessiner de belles choses, mais aussi gribouiller sur les murs. La technologie est l’outil; l’usage qu’on en fait définit son impact.
Cette technologie pourrait révolutionner l’industrie du divertissement et ouvrir de nouvelles possibilités créatives. Imaginez des films personnalisés où vous êtes le héros, des expériences de réalité virtuelle sur mesure, ou des applications thérapeutiques pour aider les personnes souffrant d’anxiété sociale.
Les avancées en matière de deepfake pourraient aussi accélérer le développement de meilleurs systèmes de détection des faux contenus, renforçant ainsi notre capacité à distinguer le vrai du faux en ligne. C’est une opportunité d’éduquer le public sur la littératie numérique et de développer de nouveaux outils de vérification.
Ces applications ouvrent la porte à de graves dérives : harcèlement, chantage, revenge porn, manipulation psychologique… Sans cadre légal strict, elles pourraient devenir des armes redoutables entre de mauvaises mains. Les mineurs sont particulièrement vulnérables, car ces outils pourraient être utilisés pour du cyberharcèlement ou pire.
La frontière entre réel et virtuel s’estompe dangereusement, créant un terrain fertile pour les troubles de la personnalité et l’isolement social. Cette technologie risque d’exacerber les problèmes de consentement et de vie privée, tout en normalisant des comportements obsessionnels malsains.
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