Patrick Bélanger
Article en référence: https://v.redd.it/ckea4k6k3jhe1
La réalité augmentée fait son entrée dans les salles d’opération avec une nouvelle application permettant de superposer les images d’IRM directement sur le patient. Cette technologie, développée par Medivis AR, permet aux chirurgiens de visualiser les structures internes du cerveau en temps réel pendant les interventions.
L’innovation repose sur un système de marqueurs de référence et de caméras qui alignent précisément les images médicales sur l’anatomie du patient. Les chirurgiens peuvent ainsi voir à travers les tissus, comme s’ils avaient une vision aux rayons X, tout en gardant une vue claire du champ opératoire.
Cette technologie n’est pas entièrement nouvelle - des systèmes similaires existent depuis les années 90 - mais les récentes avancées en puissance de calcul et en précision des capteurs la rendent maintenant plus pratique et accessible.
Cette technologie représente une évolution naturelle des outils d’aide à la chirurgie, plutôt qu’une révolution. Les chirurgiens expérimentés s’appuient déjà sur leur connaissance approfondie de l’anatomie et utilisent des repères comme les réseaux vasculaires pour se guider.
L’utilité réelle se trouve probablement dans la formation des nouveaux chirurgiens, leur permettant d’acquérir plus rapidement une compréhension spatiale des structures anatomiques. Pour les chirurgiens chevronnés, cela pourrait servir de confirmation visuelle supplémentaire, sans pour autant remplacer leur expertise.
La technologie devra trouver sa place dans les protocoles chirurgicaux existants, en tenant compte des contraintes de stérilité et de la dynamique de la salle d’opération.
Imaginez que vous rénoviez votre sous-sol. Vous avez les plans de plomberie et d’électricité en main, mais ils sont sur papier. Maintenant, imaginez des lunettes magiques qui projettent ces plans directement sur vos murs, vous montrant exactement où passent les tuyaux et les fils. C’est pratique, non?
C’est exactement ce que fait cette technologie pour les chirurgiens, sauf qu’au lieu de tuyaux, il s’agit de vaisseaux sanguins et de structures cérébrales. Comme un GPS pour le cerveau, en quelque sorte!
Cette technologie marque le début d’une nouvelle ère en chirurgie! Imaginez des opérations plus précises, plus sûres, avec des temps de récupération réduits. Les jeunes chirurgiens pourront se former plus rapidement, démocratisant l’accès à des soins de qualité.
À terme, cette technologie pourrait s’intégrer avec l’intelligence artificielle pour identifier automatiquement les zones à risque, suggérer les meilleures approches chirurgicales, et même prévoir les complications potentielles avant qu’elles ne surviennent.
La dépendance excessive à la technologie pourrait éroder les compétences fondamentales des chirurgiens. Que se passe-t-il si le système tombe en panne en pleine opération? Les chirurgiens habitués à ces aides visuelles seront-ils encore capables de travailler sans elles?
De plus, les questions de responsabilité sont préoccupantes. En cas d’erreur, qui est responsable? Le chirurgien? Le fabricant du logiciel? Sans oublier les coûts astronomiques qui pourraient creuser davantage les inégalités d’accès aux soins de santé.
Si vous n'êtes pas redirigé automatiquement, 👉 cliquez ici 👈