Sam Altman affirme: Mon enfant ne sera jamais plus intelligent que l IA. Inquiétant ou libérateur? Comme nos calculatrices nous dépassent en calcul, l IA nous dépassera en cognition. La vraie question: comment redéfinir notre valeur humaine dans ce nouveau paradigme? #IA #Futur

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Récapitulatif factuel

Dans une récente entrevue, Sam Altman, PDG d’OpenAI, a partagé une réflexion personnelle qui a suscité de nombreuses réactions : son enfant ne sera jamais plus intelligent que l’IA, et cela sera considéré comme normal. Altman suggère que nous entrons dans une ère où l’intelligence artificielle dépassera l’intelligence humaine dans de nombreux domaines, y compris ceux traditionnellement considérés comme nécessitant une intelligence humaine sophistiquée, comme le diagnostic médical.

Cette déclaration s’inscrit dans un contexte plus large où les modèles de langage (LLM - Large Language Models) comme GPT-4 démontrent des capacités impressionnantes. Ces modèles peuvent aujourd’hui réussir des examens universitaires, générer du contenu créatif et résoudre des problèmes complexes avec une efficacité croissante. Selon certaines études mentionnées dans la discussion, GPT-4 passerait le test de Turing (test visant à déterminer si une machine peut se faire passer pour un humain) dans plus de 50% des cas.

Altman souligne toutefois qu’il existera toujours des domaines où l’élément humain restera valorisé, notamment dans les relations interpersonnelles et certaines formes de créativité. Cependant, il ne précise pas clairement quels seront ces domaines spécifiques où les humains conserveront un avantage, ce qui a alimenté le scepticisme de nombreux commentateurs.

Point de vue neutre

La déclaration d’Altman met en lumière une transition sociétale déjà en cours. Nous avons historiquement délégué nos capacités physiques aux machines (voitures plus rapides que nos jambes, grues plus fortes que nos bras), puis nos capacités de calcul aux ordinateurs. La délégation de nos capacités cognitives aux IA représente simplement la prochaine étape de cette évolution.

Cette transition n’est ni apocalyptique ni utopique - c’est une transformation qui, comme toutes les précédentes, apportera son lot de défis et d’opportunités. L’intelligence n’est qu’un outil parmi d’autres dans l’expérience humaine. Être “moins intelligent” qu’une IA dans certains domaines ne diminue pas notre humanité, tout comme être moins rapide qu’une voiture ne nous empêche pas d’apprécier une promenade.

La véritable question n’est pas de savoir si les IA seront plus “intelligentes” que nous, mais plutôt comment nous intégrerons ces outils dans notre société. Comment redéfinirons-nous l’éducation, le travail et même la valeur que nous accordons à différentes formes d’intelligence? Comment maintiendrons-nous un équilibre entre l’efficacité des IA et les aspects profondément humains de notre existence?

La cohabitation avec des intelligences artificielles supérieures dans certains domaines nous obligera à repenser ce qui fait notre valeur unique en tant qu’humains - peut-être est-ce notre capacité d’empathie, notre créativité spontanée ou notre quête de sens, plutôt que notre aptitude à mémoriser des informations ou à effectuer des calculs complexes.

Exemple

Imaginez un instant que vous êtes un artisan horloger du 18e siècle. Vous avez passé des décennies à perfectionner votre art, capable de créer des mécanismes d’une précision remarquable pour l’époque. Un jour, on vous présente une montre à quartz moderne qui, pour quelques dollars, offre une précision bien supérieure à vos créations les plus sophistiquées.

“Mon fils ne sera jamais aussi précis qu’une montre à quartz,” pourriez-vous dire avec mélancolie. Et vous auriez raison! Mais est-ce vraiment une tragédie?

Aujourd’hui, nous n’avons plus besoin d’horlogers pour savoir l’heure avec précision. Pourtant, les montres mécaniques artisanales se vendent à des prix astronomiques, non pas pour leur précision, mais pour leur beauté, leur histoire, et le savoir-faire qu’elles représentent.

De même, quand mon neveu de 8 ans m’a demandé pourquoi il devait apprendre les tables de multiplication alors que “même mon téléphone peut faire ça”, je lui ai répondu: “Pour la même raison que tu apprends à marcher alors que la voiture va plus vite - parce que ton cerveau n’est pas juste une calculatrice, c’est un explorateur!”

L’IA sera peut-être meilleure que nous pour diagnostiquer des maladies ou résoudre des équations, tout comme la calculatrice est meilleure pour multiplier des nombres. Mais elle ne remplacera pas l’émerveillement d’un enfant qui comprend soudain comment fonctionne le monde, ni la satisfaction d’un médecin qui accompagne un patient vers la guérison avec empathie et sagesse.

Point de vue optimiste

L’avènement d’intelligences artificielles surpassant certaines capacités humaines représente une opportunité extraordinaire pour notre espèce! Loin d’être une menace, c’est une libération qui nous permettra de transcender nos limites cognitives actuelles.

Imaginez un monde où chaque enfant dispose d’un tuteur personnel IA capable de s’adapter parfaitement à son style d’apprentissage. Un monde où les diagnostics médicaux sont d’une précision inégalée, où les découvertes scientifiques s’accélèrent exponentiellement grâce à des assistants IA capables d’analyser des quantités massives de données et de proposer des hypothèses novatrices.

Cette symbiose entre humains et IA nous permettra de nous concentrer sur ce qui fait notre unicité: notre créativité, notre empathie, notre capacité à définir des objectifs significatifs. L’IA deviendra une extension de notre intelligence, amplifiant nos capacités tout en nous libérant des tâches cognitives répétitives.

L’histoire nous montre que chaque avancée technologique majeure a suscité des craintes qui se sont révélées exagérées. L’imprimerie n’a pas détruit la mémoire humaine, elle l’a libérée pour d’autres usages. De même, l’IA ne remplacera pas l’intelligence humaine, elle la complétera et l’enrichira.

Nos enfants grandiront dans un monde où collaborer avec des intelligences artificielles sera aussi naturel que d’utiliser un smartphone aujourd’hui. Ils développeront des compétences que nous pouvons à peine imaginer, exploitant la puissance des IA pour résoudre les défis les plus pressants de l’humanité: changement climatique, maladies, inégalités. L’avenir n’est pas une compétition entre humains et machines, mais une danse harmonieuse où chacun apporte ses forces uniques.

Point de vue pessimiste

La déclaration d’Altman révèle une réalité troublante que les magnats de la tech tentent de normaliser: nous créons activement un monde où l’humain devient secondaire, voire obsolète. Cette résignation face à l’infériorité intellectuelle de nos enfants par rapport aux machines n’est pas une simple observation - c’est l’acceptation d’un futur où notre autonomie cognitive est compromise.

Cette évolution soulève des questions profondes sur l’avenir du travail et de l’identité humaine. Si les IA surpassent les humains dans pratiquement tous les domaines intellectuels, que reste-t-il? Les promesses vagues d’Altman sur “les domaines où l’élément humain sera toujours valorisé” sonnent creux quand on observe la rapidité avec laquelle les IA progressent dans des domaines comme l’art, l’écriture ou même la thérapie - des bastions supposément humains.

Le risque n’est pas seulement économique, avec des millions d’emplois menacés, mais aussi existentiel. Une dépendance croissante aux systèmes IA pour la prise de décision pourrait atrophier nos propres capacités cognitives. Comme un muscle non utilisé s’atrophie, notre intelligence pourrait décliner si nous déléguons systématiquement notre réflexion aux machines.

Plus inquiétant encore, cette transition se fait sans véritable débat démocratique, pilotée par une poignée d’entreprises tech dont les intérêts financiers priment sur les considérations éthiques. La normalisation de l’infériorité humaine face aux IA sert avant tout à préparer le terrain pour l’acceptation sociale d’un monde où ces technologies - et leurs propriétaires - détiennent un pouvoir sans précédent.

Contrairement aux outils du passé qui amplifiaient nos capacités, les IA avancées risquent de nous remplacer, créant une société à deux vitesses: une élite qui contrôle ces technologies, et une majorité rendue superflue, consolée par des divertissements générés par IA pendant que son autonomie s’érode lentement mais sûrement.

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