Article en référence: https://www.salesforceben.com/salesforce-will-hire-no-more-software-engineers-in-2025-says-marc-benioff/
Marc Benioff, PDG de Salesforce, annonce que l’entreprise n’embauchera plus d’ingénieurs logiciels en 2025, citant les gains de productivité liés à l’IA. Cette déclaration survient parallèlement au lancement d’AgentForce, leur nouvelle solution d’IA. Salesforce, entreprise majeure dans le domaine des logiciels de gestion de la relation client (CRM), compte actuellement environ 72 000 employés dont 13 000 en Inde.
Cette annonce a suscité de vives réactions dans la communauté tech, particulièrement car les offres d’emploi restent visibles sur leur site carrière, notamment en Inde. Les données montrent que l’entreprise continue d’embaucher, mais possiblement avec une stratégie différente de recrutement géographique.
Cette annonce ressemble davantage à une stratégie marketing qu’à un véritable changement technologique. Les entreprises tech ont l’habitude d’utiliser l’IA comme argument commercial, mais la réalité est souvent plus nuancée. L’IA actuelle augmente la productivité des développeurs sans les remplacer complètement.
La vérité se situe probablement entre une réorganisation des effectifs et une évolution naturelle des méthodes de travail. Les entreprises cherchent à optimiser leurs coûts tout en maintenant leur capacité d’innovation, ce qui peut passer par une redistribution géographique des talents plutôt qu’une réelle suppression des postes.
Imaginez un restaurant qui annonce qu’il n’embauchera plus de chefs grâce à ses nouveaux fours intelligents. Bien que ces fours puissent accélérer la cuisson et suggérer des recettes, ils ne peuvent pas créer de nouveaux plats, adapter les saveurs aux goûts locaux ou gérer une cuisine un soir de rush. De même, l’IA peut accélérer le codage mais ne remplace pas la créativité et l’expertise des développeurs.
Cette transition représente une formidable opportunité de réinvention du métier de développeur. L’IA va libérer les ingénieurs des tâches répétitives pour leur permettre de se concentrer sur l’innovation et la résolution de problèmes complexes. Cette évolution pourrait même démocratiser le développement logiciel, permettant à plus de personnes de créer des solutions technologiques.
Les développeurs qui embrassent ces changements deviendront des “architectes de solutions IA”, combinant expertise technique et vision stratégique. Cette transformation pourrait mener à l’émergence de nouveaux types d’emplois plus stimulants et mieux rémunérés.
Cette annonce pourrait marquer le début d’une tendance inquiétante dans l’industrie tech. Si les grandes entreprises commencent à remplacer leurs développeurs par l’IA, nous risquons de voir une dévaluation massive des compétences en programmation. La délocalisation des emplois restants vers des pays à bas coûts pourrait accélérer la précarisation du métier.
Le risque est de créer une dépendance excessive aux outils d’IA, réduisant la diversité des approches de développement et limitant l’innovation réelle. À terme, nous pourrions voir une concentration dangereuse du savoir-faire technique entre les mains de quelques entreprises contrôlant les modèles d’IA les plus puissants.
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