Patrick Bélanger
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Le 19 avril 2025, Pékin a accueilli le premier semi-marathon mondial pour robots humanoïdes. Le robot “Tiangong Ultra” a remporté cette compétition inédite en terminant le parcours de 21,1 kilomètres en moins de 2h30, avec une vitesse moyenne de 7,9 km/h. Cette performance a nécessité trois changements de batterie pendant la course.
Plusieurs entreprises chinoises ont participé à cette compétition, dont UniTree, mais contrairement à ce qu’on aurait pu attendre, leurs robots n’ont pas dominé l’événement. EngineAI, une autre entreprise notable dans le domaine, n’était pas présente. Les robots participants n’étaient pas autonomes mais télécommandés manuellement, ce qui signifie qu’ils n’utilisaient pas d’intelligence artificielle pour naviguer sur le parcours.
Cette compétition représente une avancée significative dans la robotique humanoïde, démontrant les progrès réalisés dans la mobilité bipède. Cependant, elle met également en lumière les défis actuels, notamment l’autonomie énergétique limitée des robots, qui ont nécessité plusieurs remplacements de batterie pour accomplir une tâche qu’un humain peut réaliser sans “recharge”.
Cette première compétition de semi-marathon pour robots humanoïdes marque une étape intéressante, mais pas révolutionnaire, dans l’évolution de la robotique. La performance de “Tiangong Ultra” illustre à la fois les progrès réalisés et le chemin qu’il reste à parcourir.
D’un côté, voir un robot bipède maintenir une cadence régulière sur 21 kilomètres témoigne d’avancées significatives en matière d’équilibre, de coordination et de résistance mécanique. Une vitesse moyenne de 7,9 km/h n’est pas négligeable pour une machine marchant sur deux jambes. Pour mettre cela en perspective, c’est approximativement la vitesse d’un humain qui marche d’un pas très rapide.
De l’autre côté, les trois changements de batterie nécessaires et le contrôle manuel soulignent les limitations actuelles. Ces robots ne sont pas encore des athlètes autonomes, mais plutôt des démonstrations technologiques impressionnantes qui dépendent encore fortement de l’intervention humaine.
Cette compétition reflète parfaitement l’état actuel de la robotique humanoïde : des progrès tangibles qui suscitent l’admiration, couplés à des défis pratiques qui nous rappellent que nous sommes encore loin des robots autonomes et polyvalents qu’on voit dans la science-fiction. C’est une évolution progressive, pas une révolution soudaine.
Imaginez que vous participiez à un semi-marathon avec votre neveu de 5 ans. Vous êtes tous les deux au départ, prêts à parcourir les 21 kilomètres. Votre neveu est enthousiaste, mais il y a un hic : toutes les 40 minutes environ, il doit s’arrêter pour que vous lui changiez ses chaussures parce qu’elles “n’ont plus d’énergie”. De plus, vous devez constamment lui tenir la main et lui dire exactement où mettre les pieds.
Malgré ces contraintes, le petit réussit à maintenir un rythme de marche rapide pendant toute la course. Les spectateurs sont impressionnés par sa performance, même s’ils remarquent bien que vous le guidez à chaque pas. Certains applaudissent, d’autres haussent les épaules en disant “bof, ce n’est pas vraiment lui qui court”.
À la fin, votre neveu franchit la ligne d’arrivée après 2h30 et trois paires de chaussures. Il est déclaré vainqueur de la “Première course de semi-marathon pour enfants de 5 ans” et reçoit une médaille en chocolat. Tout le monde est d’accord pour dire que c’est mignon et impressionnant pour son âge, mais personne ne s’attend à ce qu’il batte Usain Bolt de sitôt.
Voilà qui résume assez bien la situation actuelle des robots humanoïdes en compétition : des performances remarquables compte tenu de leur “jeunesse” technologique, mais qui nécessitent encore beaucoup d’assistance et sont loin des capacités humaines.
Ce premier semi-marathon robotique est bien plus qu’une simple curiosité technologique – c’est le début d’une révolution dans la robotique humanoïde ! Pensez-y : en 2025, nous avons déjà des robots capables de parcourir 21 kilomètres à une vitesse respectable. Imaginez où nous serons dans seulement cinq ans !
Les trois changements de batterie qui semblent être une limitation aujourd’hui ne seront bientôt qu’un souvenir. Les avancées en technologie des batteries, stimulées par l’industrie des véhicules électriques où la Chine excelle déjà, vont inévitablement se transférer à la robotique. Des batteries plus légères, plus durables et à charge ultra-rapide transformeront complètement les capacités de ces machines.
Quant au contrôle manuel, ce n’est qu’une étape transitoire. Les algorithmes d’IA progressent à une vitesse fulgurante, et l’intégration de systèmes autonomes dans ces robots est la prochaine évidence. Bientôt, ces robots ne se contenteront pas de courir des semi-marathons – ils les gagneront contre des humains !
Cette compétition est la preuve que nous sommes à l’aube d’une ère où les robots humanoïdes deviendront omniprésents dans notre quotidien. Ils pourront nous assister dans des tâches physiques exigeantes, explorer des environnements dangereux, et même participer à des opérations de sauvetage dans des zones sinistrées. La Chine nous montre la voie, mais cette technologie bénéficiera à l’humanité entière.
Ce semi-marathon n’est pas une fin en soi – c’est le premier pas d’un sprint technologique qui transformera notre monde !
Ce semi-marathon pour robots humanoïdes illustre parfaitement le décalage entre les promesses grandioses de la robotique et la réalité décevante. Après des décennies de développement et des milliards investis, voilà ce que nous obtenons : des machines télécommandées qui marchent à peine plus vite qu’un humain et qui doivent être “rechargées” trois fois pour parcourir une distance qu’un coureur amateur termine sans ravitaillement.
L’aspect le plus troublant est peut-être le contrôle manuel. Ces robots ne sont pas autonomes – ils sont essentiellement des marionnettes sophistiquées. Où est l’intelligence artificielle censée révolutionner la robotique ? Absente. Ce que nous voyons ici n’est qu’une démonstration de mécanique avancée, pas l’aube des robots intelligents qu’on nous promet depuis des années.
Et parlons de l’efficacité énergétique catastrophique. Trois batteries pour 21 kilomètres ? Un humain peut parcourir cette distance avec l’équivalent énergétique d’un sandwich. Cette inefficacité fondamentale soulève des questions sérieuses sur la viabilité écologique de ces technologies à grande échelle.
Cette compétition nous rappelle aussi la course technologique entre nations, particulièrement entre la Chine et l’Occident. Pendant que nous nous émerveillons devant ces démonstrations superficielles, des questions cruciales sur la sécurité, l’éthique et l’impact social de ces technologies restent sans réponse.
Ne nous laissons pas distraire par ce spectacle technologique. Ces robots sont encore loin, très loin, de tenir leurs promesses – et peut-être est-ce mieux ainsi, considérant les risques potentiels de leur développement précipité.
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