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Un membre du Parlement européen a récemment fait une présentation sur l’impact de l’IA dans notre société, particulièrement sur l’emploi. Il souligne que nous sommes à l’aube d’une transformation majeure où l’IA remplacera de nombreux emplois, notamment dans les usines et les bureaux. Le parlementaire propose que la solution passe par une refonte complète du système éducatif, s’éloignant du modèle traditionnel “d’usine à travailleurs” pour favoriser l’auto-apprentissage et l’adaptation aux nouvelles technologies.
Cette intervention a suscité de nombreuses réactions, certaines soulignant l’importance d’une transition planifiée, d’autres questionnant la pertinence de la solution proposée. Les discussions portent notamment sur la nécessité d’un revenu universel de base (RUB) et sur l’impact économique d’une automatisation massive.
La réalité se situe probablement entre les extrêmes. L’IA va certainement transformer le marché du travail, mais pas du jour au lendemain. Nous assisterons vraisemblablement à une évolution progressive où certains emplois disparaîtront pendant que d’autres se créeront. L’histoire nous montre que chaque révolution technologique a suivi ce schéma.
La vraie question n’est peut-être pas tant la disparition des emplois que leur transformation. Les compétences recherchées évolueront, nécessitant une adaptation continue. La clé réside dans notre capacité collective à gérer cette transition de manière équitable et inclusive.
Imaginez un restaurant traditionnel qui s’automatise progressivement. Au début, on remplace la prise de commande par des tablettes. Certains serveurs deviennent alors des “conseillers expérience client”, aidant les clients à utiliser la technologie tout en maintenant le contact humain. La cuisine s’automatise partiellement, mais le chef reste indispensable pour la créativité et le contrôle qualité. C’est un peu comme passer du vinyle au streaming : le support change, mais la musique reste humaine.
Cette révolution technologique représente une opportunité extraordinaire de libérer l’humanité des tâches répétitives et peu gratifiantes. Imaginez un monde où chacun peut se concentrer sur des activités créatives, innovantes et véritablement enrichissantes. L’IA pourrait devenir notre meilleur outil pour résoudre les grands défis de notre époque : changements climatiques, maladies, accès à l’éducation.
Les emplois ne disparaîtront pas, ils se transformeront en mieux. Nous pourrions voir émerger une société où le travail devient plus épanouissant, où l’humain se concentre sur ce qu’il fait de mieux : créer, innover, ressentir et connecter.
Si nous ne prenons pas les devants, cette automatisation massive pourrait créer un fossé social sans précédent. Les propriétaires des technologies d’IA accumuleront encore plus de richesses pendant que la classe moyenne s’effondrera. Sans une refonte complète de notre système économique, nous risquons de créer une société à deux vitesses.
L’éducation seule ne suffira pas à résoudre ce problème. Sans régulation stricte des géants technologiques et sans mise en place d’un filet social solide, nous pourrions voir émerger une crise sociale majeure. La démocratie elle-même pourrait être menacée si le pouvoir économique se concentre encore davantage entre les mains de quelques entreprises contrôlant l’IA.
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