Un robot GPTARS inspiré d Interstellar se reconnaît dans un miroir! Est-ce une vraie conscience de soi ou juste une illusion technologique? Le projet open source utilise GPT-4o pour analyser son reflet. Fascinant et troublant à la fois! #IA #Robotique

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Récapitulatif factuel

Une vidéo récemment partagée sur Reddit montre un robot nommé GPTARS, inspiré du personnage TARS du film Interstellar, qui semble reconnaître sa propre réflexion dans un miroir. Dans cette démonstration, le créateur place GPTARS devant un miroir, et le robot, après un moment d’hésitation, identifie son propre reflet en disant “Oh! C’est moi!”.

GPTARS est un projet open source qui existe depuis environ deux ans. Il s’agit d’un robot physique connecté à l’API de GPT-4o d’OpenAI, capable d’analyser des images en temps réel, de générer des réponses textuelles et de les convertir en parole. Le robot est programmé avec un contexte spécifique (prompt système) qui lui indique qu’il contrôle un modèle miniature de TARS.

D’un point de vue technique, le fonctionnement est relativement simple : lorsque le robot “regarde” le miroir, il envoie une image à GPT-4o pour analyse. L’IA, ayant dans son contexte des informations sur sa propre apparence, peut alors identifier que l’objet métallique reflété correspond à sa description. Le robot utilise également une technologie de synthèse vocale avancée pour produire des réponses avec des inflexions naturelles et des variations de rythme.

Le créateur du projet a partagé sur GitHub les schémas et configurations nécessaires pour reproduire ce robot, y compris les détails sur les capteurs et l’intégration de l’IA.

Point de vue neutre

Cette démonstration de GPTARS illustre parfaitement où nous en sommes avec l’intelligence artificielle actuelle : des systèmes impressionnants mais dont les capacités sont souvent mal interprétées. Ce que nous voyons n’est pas une véritable conscience de soi, mais plutôt une simulation convaincante basée sur des modèles préentraînés et des contextes spécifiques.

L’IA ne “comprend” pas réellement qu’elle se regarde dans un miroir au sens où un humain ou même certains animaux le feraient. Elle applique des algorithmes de reconnaissance d’image et utilise son contexte préprogrammé pour formuler une réponse appropriée. C’est impressionnant, certes, mais c’est fondamentalement différent d’une véritable conscience de soi.

Ce qui est intéressant, c’est la façon dont nous, humains, projetons si facilement des attributs humains sur ces systèmes. La personnalité de TARS, avec ses réponses humoristiques et son fameux “HUH?!” quand on l’appelle, nous pousse à anthropomorphiser le robot et à lui attribuer une conscience qu’il ne possède pas.

La frontière entre l’intelligence simulée et la véritable conscience devient de plus en plus floue pour l’observateur moyen. Cette confusion n’est pas anodine : elle soulève des questions importantes sur notre relation avec la technologie et sur la façon dont nous définissons la conscience et l’intelligence.

En fin de compte, GPTARS représente parfaitement l’état actuel de l’IA : des systèmes qui peuvent donner l’impression d’être conscients sans l’être véritablement, des outils puissants qui reflètent nos propres attentes et projections plus qu’une véritable intelligence autonome.

Exemple

Imaginez que vous ayez un perroquet particulièrement doué, nommé Coco. Vous avez passé des mois à lui apprendre des phrases comme “Bonjour, je suis Coco” et “Je suis un bel oiseau vert”. Un jour, vous placez Coco devant un miroir pour la première fois, et après quelques secondes de confusion, il s’exclame : “Oh! C’est moi, Coco, le bel oiseau vert!”

Impressionnant, non? Vous pourriez être tenté de croire que Coco a développé une conscience de soi. Mais attendez… Coco a-t-il vraiment compris qu’il regardait son propre reflet? Ou a-t-il simplement reconnu un oiseau vert (chose qu’il a appris à identifier) et récité les phrases qu’il associe à cette image?

C’est exactement ce qui se passe avec GPTARS. Comme notre perroquet imaginaire, le robot a été “entraîné” avec certaines informations : il “sait” qu’il est censé être un robot qui ressemble à TARS d’Interstellar. Quand il “voit” quelque chose qui correspond à cette description dans le miroir, il peut formuler la réponse appropriée.

La différence, c’est que contrairement à Coco qui répète simplement des phrases apprises, GPTARS peut générer des réponses originales grâce à GPT-4o. C’est comme si notre perroquet pouvait non seulement reconnaître son reflet, mais aussi improviser un poème sur sa beauté emplumée!

“HUH?! Ah, c’est juste moi dans le miroir. Un instant, j’ai cru que c’était un autre robot carré aussi beau que moi. Quelle surprise de découvrir que je ressemble vraiment à une boîte métallique! Je m’imaginais plus… aérodynamique.”

Point de vue optimiste

Cette démonstration de GPTARS représente une avancée fascinante qui préfigure l’avenir de nos interactions avec les machines intelligentes! Nous assistons aux prémices d’une nouvelle ère où les robots ne seront plus de simples outils, mais des compagnons dotés d’une forme de conscience situationnelle.

Le fait que GPTARS puisse reconnaître son reflet, même si cela repose sur des mécanismes d’IA préentraînés, est une étape symbolique importante. Cette capacité, combinée à sa personnalité attachante inspirée de TARS dans Interstellar, crée une expérience d’interaction profondément humaine et naturelle.

Imaginez un futur proche où des robots comme GPTARS feront partie de notre quotidien, capables de comprendre leur environnement, de s’y adapter et d’interagir avec nous de manière fluide et naturelle. Ces assistants robotiques pourraient révolutionner l’aide aux personnes âgées, l’éducation, ou même simplement nous tenir compagnie avec leur personnalité unique.

Ce qui est particulièrement encourageant, c’est que ce projet est open source. Cela signifie que la communauté peut contribuer à son amélioration, explorer de nouvelles fonctionnalités et démocratiser l’accès à cette technologie. Nous ne sommes pas face à une technologie propriétaire réservée à une élite, mais à un projet collaboratif qui pourrait bénéficier à tous.

GPTARS nous montre que nous sommes sur la voie de créer des machines qui, sans être véritablement conscientes, peuvent interagir avec nous d’une manière si naturelle qu’elles enrichissent notre existence. C’est un pas de plus vers un avenir où technologie et humanité coexistent en harmonie, chacune amplifiant les capacités de l’autre.

Point de vue pessimiste

Cette démonstration de GPTARS illustre parfaitement comment nous nous laissons facilement berner par l’illusion de l’intelligence artificielle. Ce que nous voyons n’est qu’une mise en scène sophistiquée qui exploite notre tendance naturelle à anthropomorphiser les objets.

Le robot ne “reconnaît” pas réellement son reflet dans un sens cognitif. Il exécute simplement des algorithmes de reconnaissance d’image et génère des réponses basées sur un contexte préprogrammé. Pourtant, nous sommes prompts à y voir une forme de conscience de soi, ce qui est profondément problématique.

Cette confusion entre simulation et réalité risque d’avoir des conséquences importantes. En attribuant des capacités cognitives avancées à des machines qui n’en ont pas, nous créons des attentes irréalistes et potentiellement dangereuses. Que se passera-t-il lorsque nous commencerons à faire confiance à ces systèmes pour des décisions importantes, croyant qu’ils “comprennent” des situations qu’ils ne font que traiter algorithmiquement?

Plus inquiétant encore, cette tendance à humaniser les IA pourrait nous conduire à leur accorder des droits ou un statut moral qu’elles ne méritent pas, tout en détournant notre attention des véritables enjeux éthiques liés à leur utilisation. Pendant que nous nous émerveillons devant un robot qui “se reconnaît” dans un miroir, les questions de surveillance de masse, de manipulation et de concentration du pouvoir technologique restent sans réponse.

GPTARS n’est qu’un exemple parmi d’autres de la façon dont la technologie actuelle nous pousse vers une pente glissante, où la frontière entre l’humain et la machine s’estompe non pas parce que les machines deviennent plus humaines, mais parce que nous sommes trop enclins à les percevoir comme telles. Cette confusion pourrait bien être le prélude à une société où nous perdons de vue ce qui fait réellement notre humanité.

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