Sam Altman d OpenAI affirme que l IA transformera le travail plutôt que de l éliminer. Les futurs emplois ressembleraient à des jeux comparés à aujourd hui. Les humains garderont leur compétitivité et créeront de nouvelles formes de statut social. Vision optimiste ou déconnectée? 🤖💼

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Récapitulatif factuel

Sam Altman, PDG d’OpenAI, a publié un message sur Twitter (maintenant X) qui a suscité un débat intense sur Reddit dans la communauté r/singularity. Dans son message, Altman aborde les préoccupations concernant l’impact de l’intelligence artificielle sur l’emploi et la société.

Selon Altman, l’IA et les robots humanoïdes ne marqueront pas la fin du travail, mais plutôt une transformation profonde de sa nature. Il suggère que les futurs emplois pourraient ressembler à des “jeux” pour nous aujourd’hui, tout comme nos emplois actuels auraient pu paraître ludiques aux générations précédentes. Il évoque également l’idée que les humains continueront à jouer des “jeux de statut” - essentiellement des formes de compétition sociale pour le prestige et la reconnaissance.

Le message d’Altman met l’accent sur ce qu’il appelle “l’énergie de personnage principal” de l’humanité, suggérant que les gens voudront toujours être actifs, créatifs et utiles aux autres. Il prédit que nos capacités et nos attentes augmenteront simultanément, créant de nouvelles opportunités de travail et de contribution sociale.

La réaction sur Reddit a été mitigée, avec des commentaires allant du scepticisme total à l’optimisme prudent. Plusieurs utilisateurs ont critiqué Altman pour être déconnecté de la réalité des travailleurs ordinaires, tandis que d’autres ont apprécié sa tentative de rassurer le public sur l’avenir du travail dans un monde dominé par l’IA.

Point de vue neutre

L’intervention d’Altman s’inscrit dans un contexte où les dirigeants technologiques tentent de naviguer entre deux écueils : rassurer le public sur l’impact de l’IA tout en maintenant l’enthousiasme des investisseurs. Sa position reflète probablement une réalité plus nuancée que les extrêmes souvent présentés dans les médias.

Il est probable que l’IA transformera effectivement le marché du travail de manière graduelle plutôt que brutale. Historiquement, les révolutions technologiques ont créé de nouveaux types d’emplois tout en en éliminant d’autres. Cependant, la vitesse et l’ampleur de cette transformation pourraient être sans précédent.

La notion de “jeux de statut” qu’évoque Altman touche à quelque chose de fondamental dans la nature humaine. Même dans une société post-rareté, les humains chercheront probablement des moyens de se distinguer et de trouver un sens à leur existence. Cela pourrait effectivement prendre la forme de nouvelles activités que nous ne considérons pas encore comme du “travail” traditionnel.

Le défi réside dans la période de transition. Même si de nouveaux emplois émergent, il y aura inévitablement des perturbations économiques et sociales significatives. La question n’est pas tant de savoir si l’humanité s’adaptera - elle l’a toujours fait - mais plutôt comment minimiser les souffrances durant cette adaptation.

Exemple

Imaginez que vous êtes un forgeron en 1900, martelant le fer rouge dans votre atelier enfumé. Un jour, quelqu’un vous dit : “Dans 100 ans, les gens vont s’asseoir devant des écrans lumineux et déplacer de petites flèches pour gagner leur vie. Ils appelleront ça du travail, mais pour toi, ça ressemblerait à jouer avec des jouets magiques.”

Vous ricaneriez probablement. Pourtant, voici Jean-Pierre, développeur web à Montréal, qui passe ses journées à cliquer, taper et résoudre des puzzles logiques. Pour le forgeron de 1900, Jean-Pierre semble effectivement “jouer” - pas de sueur, pas de muscles endoloris, juste lui et sa machine magique.

Maintenant, imaginez Jean-Pierre en 2050. Il pourrait être “gestionnaire d’expériences émotionnelles pour IA” ou “architecte de mondes virtuels collaboratifs”. Pour nous aujourd’hui, ça ressemble à de la science-fiction ludique. Pour lui, c’est son gagne-pain quotidien, avec ses propres stress, défis et satisfactions.

C’est un peu comme si chaque génération jouait à un jeu vidéo de plus en plus sophistiqué, où les règles changent mais où l’envie de gagner, de progresser et d’impresser les autres reste la même. Le forgeron voulait faire la plus belle épée du village, Jean-Pierre veut créer la meilleure application, et notre futur “architecte de mondes” voudra construire l’univers virtuel le plus captivant.

Point de vue optimiste

L’avenir décrit par Altman pourrait représenter la plus grande libération de l’humanité depuis l’invention de l’agriculture ! Pensez-y : nous nous dirigeons vers un monde où la créativité, l’empathie et l’innovation humaines deviennent les véritables moteurs de l’économie.

L’IA va nous débarrasser des tâches répétitives et ennuyeuses, nous permettant enfin de nous concentrer sur ce qui nous rend vraiment humains. Les futurs “emplois” pourraient inclure des rôles de mentors émotionnels, de créateurs d’expériences immersives, de facilitateurs de connexions humaines authentiques, ou même de gardiens de la sagesse et de la culture humaines.

Imaginez un monde où votre “travail” consiste à aider les gens à découvrir leur passion, à créer des œuvres d’art collaboratives avec l’IA, ou à explorer de nouveaux modes de vie durables. Les “jeux de statut” deviendraient alors des compétitions positives : qui peut avoir l’impact social le plus bénéfique ? Qui crée les expériences les plus enrichissantes pour sa communauté ?

Cette transformation pourrait également démocratiser l’accès aux outils de création et d’innovation. Un artiste de Chicoutimi pourrait collaborer avec l’IA pour créer des œuvres rivales avec celles des plus grands studios, un entrepreneur de Gaspé pourrait lancer une startup mondiale depuis son salon.

L’abondance générée par l’IA pourrait finalement permettre l’émergence d’une société où chacun peut poursuivre sa véritable vocation, libéré des contraintes de la survie économique basique.

Point de vue pessimiste

Derrière le discours lisse d’Altman se cache une réalité potentiellement beaucoup plus sombre. Les “jeux de statut” qu’il évoque pourraient devenir une dystopie où une élite technologique manipule les masses avec des distractions sophistiquées pendant qu’elle concentre tout le pouvoir réel.

L’histoire nous enseigne que les révolutions technologiques bénéficient d’abord et surtout à ceux qui contrôlent la technologie. Dans un monde dominé par l’IA, cette concentration de pouvoir pourrait atteindre des niveaux inédits. Quelques entreprises technologiques pourraient littéralement contrôler tous les aspects de l’économie mondiale.

Les “nouveaux emplois” dont parle Altman pourraient n’être que des emplois précaires de surveillance et de maintenance des systèmes d’IA, payés une misère. Pendant ce temps, les véritables décisions économiques et politiques seraient prises par des algorithmes contrôlés par une poignée de milliardaires.

La période de transition pourrait être catastrophique. Des millions de travailleurs pourraient se retrouver sans emploi du jour au lendemain, créant une instabilité sociale massive. Les gouvernements, déjà en retard sur la régulation technologique, pourraient être incapables de gérer cette crise.

Pire encore, la dépendance totale à l’IA pourrait éroder nos capacités humaines fondamentales. Nous risquons de devenir des spectateurs passifs de notre propre existence, nourris par un revenu de base minimal pendant que nous nous divertissons avec des “jeux de statut” virtuels conçus pour nous maintenir dociles.

L’optimisme d’Altman pourrait n’être qu’une stratégie de relations publiques pour éviter une régulation trop stricte de l’IA, permettant à son entreprise de consolider sa domination avant que le public ne réalise l’ampleur des changements à venir.

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