Article en référence: https://www.axios.com/2025/01/19/ai-superagent-openai-meta

Récapitulatif factuel

Sam Altman, PDG d’OpenAI, a programmé une réunion à huis clos avec des représentants du gouvernement américain le 30 janvier. Cette rencontre survient dans un contexte où les employés d’OpenAI partagent avec leurs proches un mélange d’enthousiasme et d’inquiétude concernant leurs récents progrès en intelligence artificielle.

Les “SuperAgents” dont il est question représenteraient une avancée majeure dans le domaine de l’IA, capable d’effectuer des tâches complexes au niveau d’un doctorat. Pour mettre cela en perspective, les systèmes actuels comme GPT-4 sont considérés comme ayant des capacités de niveau baccalauréat ou maîtrise dans certains domaines spécifiques.

Cette nouvelle génération d’IA pourrait potentiellement automatiser des tâches hautement qualifiées, particulièrement dans les domaines techniques comme le développement logiciel et l’informatique. L’article d’Axios suggère que ces avancées pourraient représenter un pas significatif vers une IA plus autonome et capable.

Point de vue neutre

L’histoire de la technologie nous montre que les grandes avancées suivent rarement les prédictions les plus spectaculaires. Si les progrès en IA sont indéniables, leur impact réel tend à être plus nuancé que les extrêmes annoncés.

L’automatisation progressive des tâches complexes est une réalité, mais elle s’accompagne généralement d’une transformation des emplois plutôt que leur disparition pure et simple. Les métiers évoluent, certaines compétences deviennent obsolètes tandis que de nouvelles émergent.

La réunion à huis clos avec le gouvernement suggère une prise de conscience de l’importance stratégique de ces avancées, tant sur le plan économique que sociétal. C’est probablement le signe d’une volonté de cadrer le développement de ces technologies plutôt que l’annonce d’une révolution imminente.

Exemple

Imaginez un chef cuisinier expérimenté qui forme un apprenti. Au début, l’apprenti peut suivre des recettes simples, comme nos IAs actuelles. Puis il devient capable de créer ses propres recettes, comme GPT-4. Les “SuperAgents” dont on parle, ce serait comme avoir un apprenti capable non seulement de créer des recettes originales, mais aussi de gérer toute la cuisine, de la carte aux commandes, en passant par la gestion des coûts.

Mais même le meilleur apprenti robot ne remplace pas l’expérience et l’intuition du chef. Il devient plutôt un outil qui permet au chef de se concentrer sur l’innovation et l’expérience client, plutôt que sur les tâches répétitives.

Point de vue optimiste

Nous sommes à l’aube d’une révolution qui va libérer l’humanité des tâches répétitives et complexes, permettant à chacun de se concentrer sur la créativité et l’innovation. Ces “SuperAgents” vont démocratiser l’accès à l’expertise de haut niveau, rendant accessible à tous des compétences auparavant réservées à une élite.

Cette automatisation intelligente va créer de nouvelles opportunités économiques inimaginables aujourd’hui. Comme l’arrivée d’Internet a créé des millions d’emplois qui n’existaient pas avant, ces IAs vont ouvrir de nouveaux horizons professionnels.

La collaboration entre humains et IAs va nous permettre de résoudre des problèmes jusqu’ici insolubles, de la recherche médicale aux défis environnementaux.

Point de vue pessimiste

Cette course effrénée vers l’automatisation risque de créer un chômage technologique massif, particulièrement dans les secteurs qualifiés qui semblaient jusqu’ici protégés. La concentration du pouvoir entre les mains des géants technologiques qui contrôlent ces IAs pose des questions fondamentales sur l’équité et la démocratie.

Les décisions prises à huis clos par une poignée d’entreprises et de politiciens vont avoir des répercussions majeures sur la société, sans véritable débat public. Le rythme accéléré des développements ne laisse pas le temps à la société de s’adapter et de mettre en place des garde-fous nécessaires.

La dépendance croissante à ces systèmes complexes nous rend vulnérables, tant sur le plan économique que sociétal, avec le risque de voir disparaître des compétences humaines essentielles.