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Google a récemment dévoilé une nouvelle fonctionnalité de Gemini 2.0 Flash qui permet de modifier des vêtements sur des photos existantes. Cette technologie, encore en phase expérimentale, est disponible via AI Studio de Google et non dans la version standard de Gemini accessible au grand public.
D’après les captures d’écran partagées sur Reddit, cette fonctionnalité permet de remplacer un vêtement par un autre sur une photo tout en conservant la pose et l’apparence générale du modèle. Par exemple, un utilisateur a réussi à changer une veste simple en un modèle plus élaboré, avec des résultats visuellement convaincants.
Pour utiliser cette fonction, il faut spécifiquement sélectionner le modèle “Gemini 2.0 (image generation)” dans le menu déroulant d’AI Studio, et non le modèle standard “Gemini 2.0 Flash”. Cette distinction explique pourquoi certains utilisateurs n’arrivent pas à reproduire les résultats.
Cette technologie utilise l’intelligence artificielle générative pour créer une nouvelle image qui intègre harmonieusement le vêtement demandé sur la photo originale, en tenant compte de l’éclairage, des proportions et du contexte visuel. Bien que les résultats soient impressionnants, certaines imperfections subsistent, notamment au niveau des mains qui peuvent apparaître déformées ou mal rendues.
Cette avancée de Google dans le domaine de l’édition d’images par IA représente une évolution naturelle des technologies génératives. Ni révolutionnaire ni anodine, elle s’inscrit dans la continuité des progrès constants que nous observons depuis quelques années.
Pour les entreprises de commerce électronique, cette technologie offre un potentiel d’optimisation des coûts évident. Plutôt que d’organiser des séances photo coûteuses pour chaque vêtement, elles pourraient générer des images à moindre coût. Cependant, cette approche soulève des questions légitimes sur l’authenticité de la représentation des produits. Un vêtement généré par IA pourrait ne pas refléter fidèlement comment il tombera réellement sur un corps humain.
Pour les consommateurs, l’expérience sera probablement mitigée. D’un côté, ils pourraient bénéficier d’une visualisation plus cohérente des produits; de l’autre, ils risquent d’être déçus si l’article reçu diffère significativement de sa représentation virtuelle. La technologie n’est pas encore capable de simuler parfaitement les propriétés physiques des tissus et leur comportement sur différentes morphologies.
Les photographes et modèles professionnels verront certainement une partie de leur travail transformé, mais pas nécessairement éliminé. La créativité humaine et l’authenticité conserveront leur valeur, particulièrement dans les segments haut de gamme où l’expérience client est primordiale.
Cette technologie n’est ni la panacée annoncée par ses plus fervents défenseurs, ni la catastrophe redoutée par ses détracteurs. Elle représente simplement un nouvel outil qui trouvera sa place dans certains contextes spécifiques, tout en coexistant avec les méthodes traditionnelles dans d’autres.
Imaginez que vous êtes propriétaire d’une petite boutique de vêtements à Montréal. Votre cousin Réjean, qui se prend pour un mannequin depuis qu’il a fait de la figuration dans une publicité de la SAQ, s’est proposé pour présenter votre nouvelle collection sur votre site web.
Le problème? Réjean a enfilé votre plus belle chemise bleue pour la séance photo, mais vous venez de recevoir la même chemise en rouge, vert et jaune. Refaire toute la séance photo avec Réjean dans chaque couleur? Impossible! Il est parti faire du ski à Tremblant pour la semaine.
Avant Gemini 2.0 Flash, vos options étaient limitées:
Avec cette nouvelle technologie, vous téléversez simplement la photo de Réjean en chemise bleue, vous demandez à l’IA de la transformer en rouge, et voilà! Réjean existe maintenant en quatre couleurs différentes, comme les Télétubbies, mais avec un meilleur sens de la mode.
Le plus drôle? Quand Réjean reviendra et verra les photos, il jurera qu’il a bien posé avec toutes ces chemises et commencera probablement à raconter comment la séance photo en jaune était particulièrement éprouvante à cause de l’éclairage. Certaines choses ne changeront jamais, même avec l’IA la plus avancée!
Cette innovation de Google représente une véritable révolution pour l’industrie de la mode et du commerce électronique! Imaginez un monde où les barrières entre l’imagination et la réalité s’estompent, où chaque idée créative peut être visualisée instantanément sans les contraintes logistiques traditionnelles.
Pour les petites entreprises québécoises, c’est une opportunité en or de concurrencer les géants du marché. Fini les budgets astronomiques pour les séances photo professionnelles! Une startup de Sherbrooke ou de Saguenay pourra présenter sa collection avec la même qualité visuelle qu’une multinationale, démocratisant ainsi l’accès au marché de la mode.
Les consommateurs seront les grands gagnants de cette révolution. Imaginez pouvoir visualiser n’importe quel vêtement sur un modèle qui vous ressemble, avec votre propre photo! Finis les retours de marchandises décevantes, bonjour aux achats plus écologiques et mieux ciblés. Cette technologie pourrait même réduire considérablement l’empreinte carbone du commerce électronique en diminuant les retours de produits.
Pour les créateurs, c’est une libération des contraintes matérielles. Un designer de Québec pourra tester virtuellement des dizaines de variations de ses créations avant de produire physiquement les plus prometteuses. L’innovation vestimentaire va s’accélérer comme jamais auparavant!
Cette technologie n’est que la pointe de l’iceberg. Bientôt, nous pourrons générer des défilés de mode virtuels complets, personnaliser nos vêtements en temps réel, et même créer des collections entières qui n’existent que dans le métavers avant d’être produites à la demande. Le futur de la mode sera plus créatif, plus accessible et plus durable grâce à ces avancées technologiques!
Cette nouvelle fonctionnalité de Google soulève de sérieuses préoccupations pour notre société et particulièrement pour l’industrie créative québécoise. Sous couvert d’innovation, nous assistons à une nouvelle étape dans l’érosion des métiers créatifs et de la représentation authentique.
Pour les photographes, modèles et techniciens de studio de la province, c’est une menace directe à leurs moyens de subsistance. Des centaines de professionnels qui ont investi des années dans leur métier pourraient voir leur expertise remplacée par un algorithme. Les écoles de photographie et de mode de Montréal forment-elles des étudiants pour un marché qui n’existera plus?
Du côté des consommateurs, c’est la porte ouverte à une nouvelle forme de publicité mensongère. Comment faire confiance à des images qui ne représentent pas la réalité? Un vêtement généré par IA pourrait avoir un tombé parfait virtuellement, mais s’avérer complètement différent une fois livré. Les déceptions et les retours vont se multiplier, créant un cercle vicieux de frustration et de gaspillage.
Cette technologie pose également d’importantes questions éthiques. Qui possède les droits sur l’image des modèles utilisés? Comment garantir que leur likeness ne sera pas exploitée sans compensation adéquate? Dans une province comme le Québec, attachée à la protection de son identité culturelle, devons-nous accepter que nos représentations visuelles soient manipulées et homogénéisées par des algorithmes conçus ailleurs?
Plus inquiétant encore, cette évolution s’inscrit dans une tendance plus large de détachement de la réalité. À force de consommer des images générées, retouchées et idéalisées, notre perception du réel se déforme. Les standards de beauté deviennent encore plus inatteignables, alimentant les problèmes d’image corporelle déjà préoccupants chez nos jeunes.
Loin d’être un simple outil pratique, cette technologie représente un pas de plus vers un monde où l’authenticité devient une denrée rare et où la frontière entre le vrai et le faux s’estompe dangereusement.
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