Article en référence: https://www.caltech.edu/about/news/thinking-slowly-the-paradoxical-slowness-of-human-behavior
Article Reddit: Researchers have quantified the speed of human thought: a rate of 10 bits per second. But our bodies’ sensory systems gather data about our environments at a rate of a billion bits per second, which is 100 million times faster than our thought processes. https://www.reddit.com/r/science/comments/1hh2n4v/researchers_have_quantified_the_speed_of_human/
Des chercheurs de Caltech ont tenté de quantifier la vitesse de la pensée humaine. Selon leur étude, notre cerveau traiterait l’information consciente à un rythme d’environ 10 bits par seconde. En parallèle, nos systèmes sensoriels captent près d’un milliard de bits par seconde d’information sur notre environnement.
Pour mettre ces chiffres en perspective, imaginons une bibliothèque. Nos sens sont comme des milliers de personnes qui scannent simultanément des livres, alors que notre pensée consciente ressemble à une seule personne qui lit attentivement un mot à la fois. Cette différence colossale (1 pour 100 millions) soulève des questions fascinantes sur le fonctionnement de notre cerveau.
Le “bit” dont il est question ici n’est pas exactement le même que celui des ordinateurs. En théorie de l’information, un bit représente plutôt la quantité d’information nécessaire pour réduire de moitié les possibilités dans un choix. Par exemple, dans le jeu “20 questions”, chaque question élimine la moitié des possibilités restantes.
Cette disparité entre notre capacité de perception et notre vitesse de pensée consciente n’est ni une faiblesse ni une force - c’est simplement le résultat de millions d’années d’évolution. Notre cerveau a développé des mécanismes sophistiqués pour filtrer et prioriser l’information pertinente parmi le déluge de données sensorielles.
Cette architecture cérébrale nous permet de fonctionner efficacement dans un monde complexe. Nous n’avons pas besoin d’être conscients de chaque bit d’information pour survivre et prospérer. Au contraire, cette “limitation” nous aide à nous concentrer sur l’essentiel et à prendre des décisions appropriées.
La lenteur relative de notre pensée consciente pourrait même être un avantage, nous permettant d’analyser les situations importantes avec plus de profondeur et de nuance.
Cette découverte est révolutionnaire! Elle nous montre que notre cerveau est une merveille d’ingénierie naturelle, capable de traiter un volume astronomique d’informations en parallèle. La “limitation” de 10 bits par seconde n’est qu’apparente - c’est en réalité un mécanisme d’optimisation ultra-sophistiqué.
Cette compréhension ouvre des perspectives fascinantes pour l’amélioration cognitive. En comprenant mieux comment notre cerveau filtre et traite l’information, nous pourrons développer des techniques pour accéder plus efficacement à cette immense capacité de traitement inconsciente.
Imaginez les possibilités: des interfaces cerveau-machine qui exploitent cette bande passante massive, des techniques d’apprentissage accéléré, ou même des moyens d’augmenter notre conscience des informations sensorielles quand c’est utile!
Cette étude met en lumière une limitation fondamentale de l’esprit humain. Notre conscience, supposément ce qui nous rend uniques, n’est qu’un goulot d’étranglement qui ne traite qu’une infime fraction des informations disponibles.
Cette architecture cérébrale, bien qu’efficace pour la survie primitive, pourrait être inadaptée aux défis modernes. Dans un monde qui exige des décisions de plus en plus rapides et complexes, cette limitation pourrait devenir problématique.
De plus, cette découverte soulève des questions troublantes sur notre libre arbitre. Si la majorité du traitement se fait de manière inconsciente, quelle part de nos décisions est vraiment “consciente”? Ne sommes-nous pas largement guidés par des processus que nous ne contrôlons pas?
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